Contrat de bagne : quand l’accès au logement précarise la sortie de prison

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Préambule

L’ASBL Rizome-Bxl, issue de la fusion de deux services historiques de l’aide aux justiciables à Bruxelles, propose un accueil social pluridisciplinaire pour les personnes détenues, ex détenues et pour leurs proches. L’institution est organisée pour faciliter un maximum l’accès à son service, avec des permanences sociales en prison et au bureau. L’ASBL propose des accompagnements psychosociaux sur base volontaire et de manière inconditionnelle.

Ces accompagnements dits « généralistes » amènent les équipes de terrain à rencontrer de multiples freins à la réinsertion qui nécessitent parfois des approches spécialisées. C’est pourquoi Rizome-Bxl a voulu développer des dispositifs plus spécifiques, complémentaires à l’aidegénéraliste et à l’offre de services existante.

Rizome-Bxl part d’un constat de terrain : l’importance du logement dans le parcours de réinsertion des personnes ex-détenues. Au même titre qu’une procédure inespérée de régularisation sur le territoire ou qu’une situation de surendettement désespérante, l’accès au logement à Bruxelles est devenu un parcours du combattant qui aggrave au jour le jour les conditions de vie des personnes et leur projet de réinsertion. Tel est le point de départ pour l’ASBL qui a mené un projet ambitieux dans le secteur de l’aide aux justiciables, le « projet logement ». Celui-ci a vu le jour fin 2016 pour devenir par la suite le « dispositif de réinsertion et d’accès au logement pour personnes sortant de prison », avec une méthodologie spécifique aux réalités de ce public cible.

Ce dispositif est porté en 2023 par une équipe de 4 professionnel.le.s dont une personne référente pour le réseau et les nouvelles demandes ; deux personnes référentes pour les accompagnements individuels en logement et ; une personne responsable des partenariats, des financements du dispositif et du respect des obligations des locataires.

Ce nouvel outil s’est construit en partenariat avec le secteur logement, autour d’une demande d’autonomie des personnes détenues. Un projet innovant qui repose à la fois sur l’engagement des bénéficiaires dans leur parcours de réinsertion et sur la volonté de différents services d’aide et de soins à développer de nouvelles collaborations.
Rizome-Bxl et son équipe logement proposent dans ce PAUVéRITé une lecture d’un secteur de l’aide aux personnes parfois à bout de souffle, dans lequel différents niveaux de pouvoirs et de compétences ont bien du mal à s’engager, principalement pendant la détention et au moment de la sortie de prison, pour faciliter et organiser une politique de réinsertion intégrée.

Les auteurs partagent une analyse qui provient de leur expérience de terrain et qui a été approfondie dans un travail de recherche collaborative1 avec des professionnel.le.s du secteur et des personnes ex-détenues qui ont vécu le parcours de relogement avec Rizome-Bxl.

 

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Quel accès à la culture pour les femmes incarcérées ?

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En Belgique, ce sont principalement les services externes qui assurent les activités culturelles en prison. Derrière les murs, faire résonner et expérimenter la création signifie souvent surmonter des obstacles avant la mise en action. Les Grenades donnent la parole aux actrices de terrain qui œuvrent à travers l’art, la lecture, l’expression, à (re)créer du lien entre les détenues et le monde extérieur.

Comment susciter la créativité, le dialogue, l’ouverture des imaginaires quand les barrières sont multiples ? Les associations témoignent d’une grande difficulté de mener à bien leurs propositions culturelles.

« Nos organisations ne peuvent que déplorer la précarité dans laquelle ces activités doivent être menées, situation qui a des conséquences concrètes sur les actions que nous pouvons effectivement mener auprès des personnes détenues« , indique un état des lieux publié en 2022 par un groupement d’acteur·rices de terrain. Bien que les données chiffrées se révèlent manquantes, ces conséquences sont probablement encore plus marquées en ce qui concerne les femmes.

« Puisque les détenues sont moins nombreuses, il peut être plus difficile de former les groupes. Aussi, dans certains quartiers de femmes, les locaux sont moins facilement disponibles. Malgré la bonne volonté, une multitude d’éléments entrent en compte dans l’accès à la culture« , introduit Martina Di Marco, chargée de mission pour la Caap (Concertation des Associations Actives en prison).

Faire avec un système qui fonctionne mal

Parmi les associations externes qui proposent des activités culturelles en prison, on retrouve le SLAJ-V, le service laïque d’aide aux justiciables et aux victimes. Cette asbl organise plusieurs ateliers artistiques et formations qualifiantes à destination des détenu·es.

« Pour les femmes, en plus des formations actuelles, nous allons bientôt mettre en place une formation en techniques de base en photographie et des ateliers théâtre« , explique Amandine Jansen, chargée de projets. L’association mène également en prison les rencontres socio-culturelles Escapades en partenariat avec le Music Projects for Brussels. « Le projet a pour intention de rendre la musique classique plus accessible en proposant une dimension de réinsertion. »

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Comme Martina Di Marco, Amandine Jansen pointe les difficultés quant à l’organisation de ces activités en contexte carcéral. « Il y a de nombreux freins, notamment le manque de budget, les problèmes de sous-effectif parmi les agent·es, ce qui impacte les possibles déplacements des détenues et le lien qu’il faut recréer à chaque changement de personnel… »

À savoir, en prison, les plannings sont plus chargés qu’on ne le pense, mais tout est extrêmement réglementé. Entre le travail, le préau, les visites et les activités des services externes ; il peut y avoir des conflits horaires ce qui constitue également un frein…

La professionnelle observe par ailleurs parfois un manque de communication entre les services externes, le personnel pénitentiaire et les personnes incarcérées. « Nous n’avons jamais la certitude que l’information arrive jusqu’à la détenue. C’est complexe, mais en tant qu’externes, nous n’avons d’autre choix que de lâcher prise et de faire avec un système qui fonctionne mal. Malgré tout, nous œuvrons au maximum pour mener à bien les projets, et quand ça marche, c’est passionnant. Il y a un contact très direct, très vrai avec les femmes. »

Les histoires pour ouvrir les horizons

Entre les murs, les bibliothèques se révèlent des espaces privilégiés pour libérer (au moins un peu) l’imaginaire. À Bruxelles, c’est l’asbl Rizome qui s’occupe de la gestion de la bibliothèque de l’unité pour femmes de la prison de Haren. « Avant, les détenues se trouvaient à la prison de Berkendael. Le transfert à Haren a eu lieu début novembre 2022 et nous avons relancé la bibliothèque à partir de la mi-janvier. Dans les nouveaux espaces, nous avons moins de place donc nous n’avons pas pu tout mettre« , éclaire Anaëlle Mottiaux, intervenante psycho-sociale chez Rizome.

« La prison, c’est vraiment un monde d’hommes pensé par les hommes pour les hommes »

La bibliothèque compte de nombreux romans, livres policiers, thrillers, ainsi que des livres thématiques…. « Nous travaillons en partenariat avec I.Care qui sélectionne également des ouvrages autour de la santé, du féminisme, de la santé mentale… » Lors des permanences, les détenues peuvent emprunter les livres de leur choix et les emporter en cellule. « La bibliothèque, c’est un endroit qu’elles aiment bien. Le lieu les sort de leur réalité ; c’est toujours chouette pour les femmes de discuter avec d’autres personnes que les agent·es. Nous remarquons également que beaucoup découvrent le plaisir de la lecture en détention. »

Nicole Van Enis, elle, est bénévole à la bibliothèque du quartier pour femmes de Lantin. Elle témoigne : « C’est l’une des détenues qui gère la bibliothèque. Elle encode, trie, classe les ouvrages. Elle est très consciencieuse, j’essaye de la valoriser au maximum dans son travail. Les femmes adorent venir à la bibliothèque, le problème c’est l’accès, il y a toujours des problèmes logistiques, ça reste un perpétuel combat. »

Un monde d’hommes par et pour les hommes

De son côté, la Caap est régulièrement sollicitée par des artistes qui souhaitent mener des ateliers en prison. « Là où ça blesse, c’est le manque de moyens. Il faut trouver des appels à projets spécifiques« , commente Martina Di Marco.

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Parmi les artistes actives en milieu carcéral, Céline Cuvelier propose chaque semaine un atelier de peinture aux femmes de la prison de Haren. En Wallonie, la graphiste et photographe Doris Michel mène quant à elle depuis plusieurs années le projet artistique Captives.

« Dans le cadre de mes études, j’avais mené un travail de photos à la prison de Marche-en-Famenne. Cette expérience m’a fait me poser beaucoup de questions, notamment au niveau de la réinsertion post-carcérale. En parallèle, au niveau personnel, j’ai approfondi mes réflexions féministes, ce qui m’a donné envie de creuser le sujet des femmes en situation d’incarcération. La prison c’est une société dans la société : tous les problèmes de sexisme qu’on peut observer à l’extérieur, on les retrouve derrière les murs, mais de manière encore plus exacerbée. La prison, c’est vraiment un monde d’hommes pensé par les hommes pour les hommes. »

Les œuvres des détenues pour (re)créer du commun

Né dans le cadre de son mémoire en graphisme, Captives se perpétue dans le temps. Doris Michel a principalement donné des ateliers à Lantin, mais aussi à Marche-en-Famenne. À travers son initiative, elle a également participé au projet Parle avec elles de l’association I Care.

« J’ai travaillé avec des petits groupes de cinq, six femmes. Ces espaces étaient des lieux d’échanges incroyables, de grande sororité. Nous avons fait de la photo, du dessin, du collage, de la typo… Nous avons expérimenté une multitude de formes. Je souhaite encore continuer ce processus avec d’autres groupes de femmes. »

Le résultat des précédents ateliers a été présenté au public à plusieurs reprises. Une prochaine exposition est par ailleurs prévue en novembre au Cinéma Sauvenière à Liège dans le cadre des Journées Nationales de La Prison. En 2024, Captives sera programmée à Bruxelles. « L’objectif, c’est de promouvoir leurs œuvres, de montrer la manière dont les femmes se représentent l’enfermement, de casser les codes. Quand le public se retrouve face à leurs créations, il y a un lien qui se tisse. La thématique de la parentalité travaille beaucoup les détenues et ça transparait dans leurs œuvres, ce qui permet aussi une identification. »

Qu’on se le dise, se confronter à la réalité des détenu·es est primordial pour cerner les enjeux du monde carcéral. L’accès la culture en prison pour (re)créer du commun, une question hautement politique qui requiert de véritables moyens !

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.

Par Jehanne Bergé pour Les Grenades

La « maison Bambou » une alternative communautaire pour femmes, à la sortie de prison

 

Rizome-Bxl ASBL est un service d’aide aux justiciables agréé par la Commission Communautaire Commune de la Région de Bruxelles-Capitale. Lors de la sortie de prison et face à la situation de précarité qu’elle crée, l’accès au logement en lien avec des services d’aide est devenu une des priorités institutionnelles. Dans cet axe de travail, l’équipe logement gère un nouveau dispositif bruxellois de réinsertion et d’accès au logement au sein de l’ASBL, créé fin 2016 et soutenu par la COCOM et la Fédération Wallonie-Bruxelles.

 

La Maison Bambou fait partie de ce dispositif depuis 2019 et Hélène témoigne de son expérience personnelle.

 

Le revers de la libération : « J’ai pris une méga claque à la sortie »

 

Après 7 ans et 8 mois de prison, Hélène vit la sortie de prison comme une « méga claque ».  Elle nous explique comment elle a préparé sa libération, lors de sa détention en Wallonie et à Bruxelles. « Le problème c’est qu’on ne trouvait pas de solutions dans la ville où j’étais. Mon assistante sociale disait qu’eux travaillaient surtout avec les hommes de la prison voisine. C’est moi qui ai fait les démarches moi-même. J’ai juste gardé ma psychologue. Arrivée à Berkendael , j’ai entendu parler de Rizome-Bxl par les filles. En prison c’est le bouche à oreille, sinon, j’avais personne ».

 

Lorsqu’Hélène a expliqué sa situation à une travailleuse sociale de l’ASBL, celle-ci lui a parlé de la maison Bambou et de l’équipe logement. « Je ne sais pas dire combien de temps a pris le processus de candidature. Alice est venue plusieurs fois pendant plusieurs mois ». Même si Madame a pu bénéficier de sorties accompagnées pour préparer sa libération, sortir dans une ville qu’elle ne connait pas est le début d’un long parcours semé d’embûches sociales, administratives, financières, émotionnelles et de santé. « Ce n’est pas en congé que tu te réhabitues à la vie extérieure. Là tu sors et tu sais que tu ne retournes plus dans la prison ». Après un long processus de candidature, de remise en ordre administrative et de passages au Tribunal d’Application des Peines, Hélène est libérée, soudainement, avec l’aide de l’équipe logement et du réseau professionnel qui l’entourait.

 

« La première semaine m’a tué avec toutes les démarches à faire, CPAS, mutuelle, compte en banque, le changement d’adresse. On a fait la maison médicale aussi. On a fait pas mal de choses la première semaine. Il faut se mettre en ordre au niveau citoyenneté. La deuxième semaine, je commençais mon bénévolat. Je n’ai pas eu de temps pour souffler un peu. On est tellement focalisé sur le respect des conditions, tu ne veux pas te foirer pour ne pas retourner en prison donc tu fais tout bien dans les meilleurs délais ». Pour Hélène, le cadre de la maison et l’accompagnement s’avèrent essentiel. Elle s’est sentie rassurée et le fait d’avoir un toit lui a semblé déjà exceptionnel. Elle a apprécié être accueillie par une autre habitante. Elles se connaissaient de la prison et s’entendaient déjà bien. La présence de l’autre est un vrai repère et elle explique que les règles de la maison sont rassurantes bien que parfois contraignantes (pas d’invités, pas d’enfants dans la maison, être disponibles au minimum une fois par semaine pour le collectif,…). « Les réunions communautaires une fois par semaine, c’était pour voir comment je me sentais, faire un planning qui m’intéresse, on a fait la charte des locataires. On a discuté du respect mutuel, la parole, les règles, tout ça quoi. C’est très important pour moi. Pas d’alcool, pas de drogue, l’adresse de la maison est confidentielle c’est hyper important ».

C’est la référente de la maison qui anime les réunions et propose des activités aux habitantes, selon leurs envies ou besoins. « Elle est là pour le bon fonctionnement et aussi pour nous aider. On peut lui poser des questions et quand il y a un problème on peut en parler. Ça facilite de passer par elle. Elle peut transmettre nos demandes à l’Agence Immobilière Sociale.

 

Madame regrette que malgré l’encadrement de l’ASBL et la solidarité naturelle entre locataires, certaines conditions de justice s’imposent aux habitantes et peuvent compliquer le vivre ensemble. Hélène ne pouvait pas entretenir de relations avec certaines locataires (ex-détenues) en dehors des activités organisées, faire ses courses ensemble par exemple.

 

Faire de cet hébergement, un foyer temporaire : « La maison Bambou, c’est chez moi et c’est pas chez moi »

 

La maison Bambou propose une période de transition parce que la convention d’occupation a une durée de 18 mois maximum mais aussi car elle permet de « se reconstruire » ou de rebondir à la sortie de prison. « Je ne parle pas pour les petites peines mais pour les longues peines, la période de transit, c’est primordial pour ne pas être lâchée comme ça dans la nature ». Pendant la période de transition, les semaines sont donc rythmées par des occupations (formation, bénévolat, emplois,…), les démarches administratives, les soins médicaux et la vie communautaire.

 

L’équilibre d’une vie en collectif étant fragile, à chaque nouvelle sortie ou entrée dans la maison, les locataires restantes se posent des questions et craignent l’inconfort d’une nouvelle dynamique. Tous ces questionnements liés à la vie communautaire a fait grandir, pour Hélène, le besoin de poursuivre son projet de vie et de quitter petit à petit la vie en colocation. « Je ressens le besoin d’avoir un chez moi. La maison Bambou c’est chez moi et c’est pas chez moi. Je ne peux pas dire que c’est à moi, si j’avais un chez moi, je ferais Noël à la maison avec mes enfants ». Après quelques mois passés dans la maison Bambou, il n’y a plus rien qui retiendrait Hélène si ce n’est l’accompagnement social. « J’aurai toujours des contacts avec Rizome. Ça me rassure un peu ».

 

Hélène a organisé son accompagnement social sur du long terme, pendant la détention et après la libération. Cette solution de logement était une étape cruciale et elle a pu trouver dans les différents services d’aide et de soins, toute la disponibilité et la bienveillance nécessaire pour demander de l’aide lorsqu’elle en ressent le besoin. L’équipe logement continuera à l’accompagner à sa demande dans son futur logement et son intervention prendra fin une fois qu’Hélène sera installée durablement.

 

Le témoignage d’Hélène nous rappelle que la sortie de prison est une étape charnière dans le processus de libération de la personne. Elle peut déterminer un possible basculement à la rue ou une réintégration précipitée si les conditions de réinsertion minimales ne sont pas réunies. La maison Bambou propose une structure innovante, en lien avec les services spécifiques de l’aide aux justiciables, qui donne accès à un hébergement collectif à petite échelle. Cette structure allie un accompagnement régulier dans des démarches variées et une autonomie des locataires dans la gestion quotidienne puisque la présence de l’institution est ponctuelle.

 

L’hébergement encourage, par la proposition de ses activités variées, l’accès à la culture et aux loisirs en plus d’un soutien dans l’accomplissement de ses objectifs individuels (emploi, santé, administratif, famille,…). Le communautaire semble rassurer après une période de vie carcérale collective mais peut atteindre ses limites plus ou moins rapidement. Cela pousse les locataires à se diriger vers un espace de vie personnel de leur plein gré. Ainsi, la maison n’a pas vocation d’être un espace d’accueil, ni d’urgence, ni durable ; mais bien un lieu de transition vers plus d’autonomie de la personne bénéficiaire.

Maison de transit à Bruxelles – collocation de 4 personnes – accompagnement collectif et individuel – contact Alice Michaux.

Depuis octobre 2019 la maison a pu accueillir 12 femmes en situation de précarité dont 8 sortantes de prison. Toutes ont séjourné pour des durées d’1 mois à 12 mois sur les 18 mois maximum proposés.