“Depuis 2016, d’abord à la prison de Berkendael et ensuite à la prison de Haren, j’anime chaque semaine un atelier de peinture. Le médium artistique y est utilisé afin de générer des espaces d’écoute et d’évasion pour ces femmes en situation critique. Ces ateliers se construisent comme moyen de créer du lien mais aussi comme médium de communication alternative. Pour les détenues, l’art devient un espace de reconstruction, un langage mais aussi un prétexte afin de se retrouver ensemble simplement. En prison, la pratique artistique est un jeu, un espace où l’on se confie, un moyen de voyager hors de soi, hors des murs.

L’ambition de départ de cet atelier, outre le partage et l’épanouissement artistique, est également de remplir le vide que suscite l’attente passée entre quatre murs. Car une peine de prison, cela devrait être tout autre chose que de laisser filer le temps. Cette période passée recluse doit pouvoir être mise à profit pour se construire et s’émanciper des engrenages ayant menés les individus incarcérés dans cette situation.” Céline